Sauvée par Shakespeare
Nila Kazar
En format numérique, ce livre a recueilli 36 commentaires 5 étoiles !
Deux nuits d’amour avec un archange…
La découverte excitante du pouvoir de l’abstinence…
Un père indigne en quête d’un fils disparu…
Des rivières fantômes qui divaguent entre les tombes…
Une prédiction funeste à Monument Valley…
L’intervention de Shakespeare dans un atelier d’écriture…
En trois suites de quatre histoires, Nila Kazar dépeint les paradoxes du désir amoureux, les blessures invisibles laissées par la guerre et les mœurs étranges de la gent littéraire. Nila Kazar, romancière et nouvelliste, travaille dans l’édition et enseigne à l’université la création littéraire et l’écriture de scénario. Elle tient le blog Bazar Kazar – Y a-t-il une vie après l’édition ? Elle est aussi l’auteur de Platonik et autres nouvelles.
Extraits :
« Vous savez, après que vous avez quitté le bar hier soir, j’ai dansé avec le cousin du barman. Il vivait là aussi quand j’y étais – au beau milieu du champ de tir. On ne s’était pas rencontrés alors. On ne se connaît pas du tout. Mais hier, pendant qu’on dansait ensemble, on se sentait très proches, même si on se touchait à peine. On s’est aimés très fort pendant trois minutes… Comme à l’époque, où l’amour était omniprésent. Moi, je crois qu’il est très important de rire et de jouir ici, justement dans cette ville. »
«Gibiers de romance, fictionneurs forcenés, nous étions des prosateurs-nés sans ambiguïté, à part chez moi une phase d’incontinence lyrique entre 18 et 22 ans, rapidement jugulée. La seule chose qui comptait pour nous: 1. écrire, 2. réécrire. Repousser nos propres limites à chaque tentative. Qu’importait si nous restions méconnus, en attendant que la postérité change d’avis… Qu’importait si nos livres participaient à la confection de l’humus dans lequel s’enracinait le succès de camarades plus chanceux, consacrés par l’époque… Qui, à 20 ans, a rêvé de devenir un écrivain mineur ? »
Commentaires :
« Ce que je cherche dans la littérature : qu’on m’explique le monde où je vis, qu’on me décrypte les comportements humains (…). On a envie de se vautrer dans le style de Nila Kazar, de crier Encore ! Une autre ! lorsque la dernière page se tourne. Je n’ai jamais été aussi près de pouvoir clamer :
Chef d’œuvre ! »
« Dès les premiers mots d’un écrit de Nila Kazar, je me sens happée par l’histoire et ne peux en stopper la lecture qu’au dernier mot du récit. Et pourtant je ne suis pas une lectrice, je lis peu, mais lorsqu’un texte me subjugue, je ne peux plus m’en arracher. Nila Kazar est un auteur remarquable qui sait captiver son lecteur tout en l’amenant à la réflexion… »
« Nila Kazar confirme, s’il en était besoin, qu’elle sait manier la langue et la teinter de ce qu’il faut d’humour, de sensualité, de tendresse, ou d’une pointe d’ironie… tous ces ingrédients placés quand il faut, où il faut, sans jamais tomber dans l’excès ou la grandiloquence. Elle nous rappelle qu’en écriture comme dans la vie, la beauté est dans la simplicité. Elle n’a pas besoin d’artifices, mais de naturel et de sincérité. »
« Apparition d’une forme claire, révélation, cristallisation fugitive, ces rares et brefs moments où les choses, les situations, les gens et leurs paroles se combinent pour vous adresser un message lumineux, formant une source d’énergie capable d’irriguer de sens tout un pan de votre vie passée, présente et à venir… Cette impression de suivre le fil d’un cours naturel, je l’ai éprouvée chaque seconde pendant ma lecture. (…) C’est un rare bonheur que de lire et relire ce recueil en jouissant de son évidence, tout en scrutant en profondeur les traces de son élaboration. »
« Je m’y suis retrouvé plongé dans une eau scintillante où de la lumière brille comme des lucioles en pleine nuit, où l’amour est joyeux quand tout est perdu, où l’écriture mène au cœur du réel, où les causes perdues sont retrouvées, où les anges ont plus de densité que nous, pauvres balourds, où le passé nous devance – un festival d’oxymores qui ressemble à la vie, et que seule, peut-être, l’écriture peut nous donner à voir. »